lundi 16 janvier 2012

Standard & Poor's

Hier soir, en rentrant de Nantes, le candidat Jean-Luc Mélenchon est venu soutenir le rassemblement du Front de Gauche devant l'agence Standard & Poor's suite à l'annonce de la baisse de la note AAA de la France. 
Tiens c'est marrant ça me rappelle la Grèce ...


Vous savez, ces agences dirigées par on ne sait qui, en tous cas par des gens qui n'ont jamais été élus par qui que ce soit, que personne ne connaît, et qui décident du sort de nos bourses...
Parce que une mauvaise note, c'est quand on n'a pas bossé, et quand on n'a pas bossé, on a une punition. 
Voilà la punition : 
- tous les jours où on se lève pour aller bosser pour quelques centaines d'euros par mois, alors que nos loyers nous prennent ces quelques centaines d'euros par mois, que manger un steack haché discount devient un luxe, ces jours où le médicament qu'on vient chercher à la pharmacie n'est plus remboursé, où à la fois on nous dit qu'il faudra bosser 42 ans (pour quelques centaines d'euros) pour espérer avoir un bout de chandelle pour réchauffer nos vieux jours, des fois qu'on soit toujours vivant, voilà qu'ils osent nous dire que c'est à nous de payer l'addition ?
La baisse de la note, ça veut dire qu'on va devoir emprunter pour rembourser la dette. Comment on va faire? 
On va demander à la Banque Centrale Européenne, puisqu'elle prête à 1% !


Ah mais j'oubliais ! Comme c'est écrit dans le traité de Lisbonne (qui fut ratifié contre la volonté du peuple) dans l'article 123,


Article 123
(ex-article 101 TCE)
1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite." *

Mais à qui la BCE a-t-elle le droit de prêter alors ?
Aux banques privées pardi !

Bon ce n'est pas grave, on va emprunter à la banque privée alors ! 
Ah oui, mais par contre si ça se passe comme en Grèce, ce sera un prêt à 18 %, ah, mais on avait vu l'autre jour que ça coûte très cher 18%!

Mais j'ai une question : À quoi ça sert alors la Banque Centrale Européenne si elle ne peut pas prêter aux États membres ?
J'ai bien deux ou trois idées ...

Voici l'intervention de Jean-Luc Mélenchon hier devant Standard & Poor's



Il nous rappelle simplement que ces gens qui n'ont été élus par personne et devant qui nos dirigeant sont à genoux, avaient fait une erreur de 2000 milliards d'euros concernant la dette des USA...
Attendons de voir le sort qui nous sera réservé si on vote pour ceux qui sont à genoux.



Voilà pourquoi je vote Mélenchon, parce que le traité de Lisbonne, on avait dit non ! 





* Mais ce n'est pas nouveau : 
Cette obligation d'emprunter aux banques privées remonte même au 3 janvier 1973 quand Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre du budget de Pompidou avait réformé le code monétaire et financier avec notamment son article L 141-3, vous savez celle qu'on avait appelé la loi Rothschild
« Art. L. 141-3. - Il est interdit à la Banque de France d'autoriser des 
découverts ou d'accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics. L'acquisition directe par la Banque de France de titres de leur dette est également interdite. »


1 commentaire:

  1. Bravo Léon ! je partage ! Le fait que Mélenchon malgré un meeting dans lequel il s'est donné à fond fasse l'effort de venir soutenir les militants FdeG devant S&P est effectivement méritant.

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